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Sports & Loisirs

Une Wavrienne qui a le hockey dans le sang

Originaire de Wavre, Élodie Picard a fait ses armes au Lara Hockey Club avant de rejoindre les Red Panthers. Rencontre avec une gardienne au parcours inspirant

Tu es originaire de Wavre et aujourd’hui gardienne de l’équipe nationale féminine belge de hockey. Peux-tu nous raconter tes débuts dans le hockey ?

Je crois que je suis née avec un stick à la main. J’ai commencé par jouer dans le salon et le jardin de mes parents avant de me lancer au Lara à 4 ans. Mes premiers souvenirs au club remontent à ma petite enfance. À l’époque, on me connaissait surtout comme « la fille de Nicolas Picard » : mon père jouait en Messieurs 1 et j’étais la petite mascotte de l’équipe. Vers 9 ans, j’ai découvert le poste de gardienne par hasard et j’ai tout de suite accroché. Malgré les doutes de mes parents, j’ai poursuivi dans cette voie, jusqu’à intégrer les sélections provinciales, puis l’équipe des Dames 1, à 15 ans. En 2017, j’ai rejoint les Red Panthers. Aujourd’hui, c’est mon père qu’on appelle « le papa d’Élodie Picard » !

Quel rôle a joué le Lara Hockey Club dans ton développement sportif et personnel ?

Le Lara a été une vraie école de vie pour moi, j’y ai évolué sans pression. Des joueuses comme Laura Patriarche et Maëlle Flémal, sélectionnées en équipe nationale, m’ont inspirée, tout comme Augustin Meurmans chez les garçons, devenu champion du monde et olympique avec les Red Lions. L’ambiance au club était très familiale, mes parents étaient très impliqués et j’adorais aider : arbitrer, entraîner, compléter des équipes… Le hockey m’a transmis des valeurs fortes comme le respect, l’entraide et le fair-play. J’ai touché à tout et ça m’a fait grandir autant sportivement qu’humainement.

Le hockey est parfois perçu comme un sport élitiste. Selon toi, qu’est-ce qui le rend accessible à tous ?

Le hockey est bien plus inclusif qu’on ne le pense. Il accueille tous les profils, peu importe l’âge, le genre ou le niveau. Des clubs proposent même du parahockey. Notre équipe nationale, les Red Giants, figure d’ailleurs parmi les meilleures d’Europe. Le sport gagne en popularité, avec de nouveaux clubs qui émergent un peu partout, rendant la pratique plus accessible. Il entre aussi dans les écoles grâce à du matériel adapté, ce qui permet aux enfants de le découvrir dès le plus jeune âge.

La Coupe du monde de hockey se jouera en partie à Wavre en 2026. Que représente cet événement pour toi en tant que Wavrienne ?

C’est un immense honneur pour moi que la Coupe du monde se joue à Wavre. Même si je vis à Anvers depuis quelques années, tous mes souvenirs d’enfance sont ici : le Lara, l’école, les scouts, les amis… Ma vie d’hockeyeuse se passe actuellement loin de Wavre, alors pouvoir vivre un tel événement chez moi, entourée de mes proches et amis d’enfance, c’est très spécial. C’est avec eux que je partageais déjà cette passion, en allant encourager les équipes nationales ou les joueurs belges à l’étranger.

Quel message aimerais-tu transmettre aux jeunes de Wavre qui hésitent à se lancer dans le hockey ?

Le hockey, c’est du sport en plein air, du jeu en équipe et des émotions fortes partagées avec ses amis. L’occasion de vraiment se défouler. Que ce soit comme joueur de champ, gardien, entraîneur ou arbitre, chacun peut y trouver sa place grâce à la diversité des postes proposés sur et en dehors du terrain. Alors, mon conseil aux jeunes de Wavre : prenez un ou une ami·e et testez un entraînement dans un club près de chez vous !

Pour terminer sur une note peut-être plus personnelle, quel est ton rêve ?

Mon rêve va bien au-delà de « simplement » jouer la Coupe du monde à Wavre en 2026. Avec les Red Panthers, mon objectif est clair : décrocher une médaille lors de cette Coupe du monde, et en remporter une autre aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.

Le ton est donné. Toute l’équipe de la rédaction souhaite bonne chance à Élodie et à ses coéquipières !